
La compagnie prévoit de desservir Pékin, Shanghai et Hong Kong une fois par jour à partir du 1er janviereuh Juil. Mais les vols sont plus longs et plus chers. Explications.
À travers le Thierry Vigoreuk

© JULIEN DE ROSA / AFP
Publié le
Lecture audio réservée aux abonnés
Air France prévoit de desservir Pékin, Shanghai et Hong Kong, chaque destination une fois par jour à partir du 1.euh juillet, soit une augmentation significative du tarif par rapport aux fréquences actuelles, de l’ordre d’un vol hebdomadaire. La compagnie nationale, présente en Chine depuis 1966, proposait avant la crise du Covid-19 “jusqu’à 32 vols par semaine depuis et vers la Chine” et “va progressivement augmenter l’offre” sur ces liaisons.
Elle dessert aujourd’hui Pékin une fois par semaine, Shanghai deux fois, puis trois fois à partir du 3 février et Hong Kong trois fois. “À partir de 1euh En juillet 2023, Air France proposera un vol quotidien au départ de Paris-Charles de Gaulle vers chacune de ces destinations”, indique le communiqué. L’augmentation future du nombre de rotations en Chine permettra à Air France-KLM de retrouver des activités “presque au même niveau qu’en 2019”, a indiqué le directeur général du groupe Benjamin Smith. Pour répondre à l’augmentation de la demande, Air France peut jouer sur deux leviers : augmenter la fréquence et jouer sur la capacité des appareils (de 224 Airbus A330-200 sièges à 369 Boeing 737-300ER).
Contrôles de santé étendus
Les vols vers Shanghai seront opérés par un Boeing 777-300ER équipé des nouvelles cabines Air France pour les lignes long-courriers et d’une capacité de 369 sièges (48 en cabine affaires, 48 en classe économique premium et 273 en classe économique). Pékin et Hong Kong seront opérés par un Boeing 787-9 d’une capacité de 279 sièges (30 en cabine affaires, 21 en classe économique premium et 228 en classe économique). Au nom de la parité, les compagnies chinoises China Southern, China Eastern (actionnaire d’Air France-KLM), Cathai Pacific, etc. ils pourront augmenter leurs fréquences en conséquence.
LIRE AUSSILa fin du zéro Covid : la Chine aussi s’est réveillée
Les examens de santé imposés aux voyageurs en provenance de Chine, qui devaient prendre fin le 31 janvier, ont été prolongés jusqu’au 15 février “en raison de l’évolution de l’état de santé”, selon le décret qui vient d’être publié au Journal officiel. Les passagers au départ de Chine et à destination de la France doivent notamment présenter un test de dépistage Covid négatif moins de 48 heures avant l’embarquement. Le port du masque est obligatoire pour les passagers de plus de six ans sur les vols Chine-France.
Prix en hausse
Pendant près de deux ans, voyager depuis ou vers la Chine a été très compliqué. À l’arrivée du seul vol hebdomadaire, une quarantaine de deux semaines dans l’hôtel pourrait être instaurée. Celui-ci a récemment été ramené à trois jours chez lui, nous raconte un expatrié arrivé en France en novembre juste avant l’assouplissement des restrictions… Il nous raconte qu’il payait 6 000 € pour un aller-retour alors qu’avant la pandémie il pouvait venir vacances avec sa femme et ses deux enfants pour moins de 5 000 euros. Le temps de trajet était de 15h25, contre 11h15. En effet, le vol aller n’était plus Paris-Pékin sans escale, mais incluait une escale à Séoul en Corée du Sud pour permettre les changements d’équipage. Si celui-ci s’était reposé en Chine, il aurait été mis en quarantaine et n’aurait pu obtenir un vol de retour que deux semaines plus tard…
Compte tenu de la hausse du prix du kérosène et des coûts de production des compagnies aériennes, le tarif aérien France-Chine ne reviendra pas aux niveaux d’avant Covid. Un autre facteur pèse sur les prix. L’interdiction de survol russe pour les compagnies européennes impose une route sud plus longue via la Turquie de 1 500 km soit deux heures de vol. Soit au moins 30 000 euros à répartir en billets passagers. A noter que les transporteurs chinois ne sont pas soumis à cette restriction et passent toujours par la Sibérie.