

Le pouvoir et l’opposition du Venezuela ont signé, samedi 26 novembre à Mexico, et “accord partiel” ce qui a immédiatement conduit à l’assouplissement des sanctions pétrolières américaines contre le régime de Caracas. Cette boîte de dialogue représente “l’espoir pour toute l’Amérique latine” un “le triomphe de la politique”a salué le ministre des Affaires étrangères du Mexique, Marcelo Ebrard.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro l’a dit comme un “Pas vers un nouveau chapitre” pour son pays, il doit “continuer d’avancer vers la paix et le bien-être que nous désirons tous”.
Le dialogue s’est ouvert en août 2021 à Mexico, après des démarches qui ont abouti en 2018 et 2019. Nicolas Maduro a suspendu les négociations deux mois plus tard, après l’extradition vers les États-Unis d’Alex Saab, un homme d’affaires vénézuélien proche du pouvoir poursuivi pour blanchiment d’argent.
Les représentants de Caracas et de l’opposition vénézuélienne sont parvenus samedi à un accord de plate-forme « en matière de protection sociale »qui permettra notamment de débloquer des ressources vénézuéliennes bloquées à l’étranger pour financer des projets sociaux.
Pour la conception et la gestion de ce fonds, les deux parties solliciteront le soutien de l’Organisation des Nations Unies (ONU), selon l’accord lu par le représentant de la Norvège, pays médiateur dans le dialogue inter-vénitien au Mexique. “Grâce à cet accord, nous allons économiser plus de trois milliards de dollars”, a estimé le principal représentant du pouvoir vénézuélien, le président de l’Assemblée nationale Jorge Rodriguez. Le fonds sera géré par les Nations Unies “avec un cadre de programmation des projets et des chantiers à livrer”a déclaré le représentant de l’opposition Gerardo Blyde.
Crise politique et économique
La pauvreté touche huit personnes sur dix au Venezuela, selon l’enquête nationale d’Encovi sur les conditions de vie publiée plus tôt ce mois-ci. Sept millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays en raison de la crise politique et économique, notamment depuis la mort d’Hugo Chavez en 2013.
Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres “c’est noté” pour cette demande d’aide, a indiqué son porte-parole. « Le secrétaire général se félicite de l’accord » un “encourage” fêtes à fermer “de nouveaux accords qui répondent aux défis politiques, sociaux et humains auxquels le pays est confronté”.
Le président Maduro insiste pour lever les sanctions économiques américaines qui frappent son pays, notamment l’embargo sur les exportations de pétrole. De son côté, l’opposition continue d’exiger des réponses aux “crise humanitaire”, “respecter les droits de l’homme” et des garanties pour “des élections libres et observables”, souligné jeudi dans un communiqué de la Plate-forme unitaire. Il n’y a pas de consensus sur ces élections, qui devraient avoir lieu en 2024, selon une source proche du dossier consultée jeudi par l’Agence France-Presse. L’opposition accuse M. Maduro d’avoir été réélu en 2018 par fraude.
Dans un communiqué conjoint, les États-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada « Saluons la décision de reprendre le dialogue » entre le régime socialiste de Maduro et l’opposition. Un haut responsable américain a qualifié l’accord de“un pas important dans la bonne direction”. La déclaration demande également aux deux parties de faire “faire preuve de bonne volonté pour un accord global menant à des élections libres et équitables en 2024”.
Compensation pour le pétrole russe
En conséquence de cela “accord partiel”, le département du Trésor américain a autorisé, dans un communiqué, le géant pétrolier Chevron à reprendre partiellement ses activités d’extraction pétrolière dans le pays, en relançant sa joint-venture réalisée en partenariat avec l’entreprise publique Petroleos de Venezuela (PdVSA). Chevron, cependant, doit s’assurer que “PdVSA ne perçoit aucun revenu des ventes de pétrole réalisées par Chevron”.
Dans une autre déclaration à la presse, le géant pétrolier a promis de respecter la “fixer le cadre réglementaire”confirmant qu’elle a reçu l’autorisation de reprendre partiellement ses activités au Venezuela.
En mai, Washington avait déjà autorisé Chevron à le faire “discuter des modalités d’éventuelles activités futures au Venezuela”qui représentait la première violation de l’embargo pétrolier vénézuélien imposé par Washington en 2019 dans l’espoir de renverser Nicolas Maduro et son régime socialiste.
Les États-Unis sont à la recherche de nouvelles ressources en hydrocarbures pour compenser la perte des réserves russes à la suite des sanctions en réponse à la guerre en Ukraine. Pourtant, le Venezuela aurait des réserves de pétrole parmi les plus importantes au monde, selon les experts.