

GUILLAUME SUVANT / AFP
Clémentine Otten dénonce “l’indécence” des propos d’Adrien Quatennens suite à sa condamnation pour violences conjugales
POLITIQUE – “Adrien Quatenens n’a pas pu se taire” et cela agace une partie de La France Insoumise. La députée de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain en fait partie et regrette l’impact des propos de son collègue sur le mouvement.
Condamné par la justice pour violences conjugales, Adrien Kvatenens a été démis de ses fonctions à l’Assemblée nationale par son groupe en avril. Mais cette sanction ne l’empêche pas de siéger dans l’hémicycle et le député du Nord entend y retourner avant la fin de la suspension », probablement déjà en janvier, lorsque les travaux du parlement se poursuivront. »
À propos de quoi “foncer dans le sol” Clémentine Autain. Dans une interview sur journal hebdomadaire Vendredi 16 décembre, les élus ont vivement critiqué les déclarations d’Adrien Quatenens. Peu après la condamnation, un élu s’est exprimé Voix du Nord et sur BFMTV. Lors de cette dernière interview, il n’a pas ménagé les détails de sa vie conjugale comme Le HuffPost expliqué ici.
C’en est trop pour Clémentine Otten, qui croit que son collège “réfute méthodiquement tous les principes féministes”. “Il y a une forme d’indécence à porter atteinte à notre crédibilité sur un sujet qui nous tient à cœur”gronde-t-elle.
Choix de la soutenance publique A. Quatennens pèse sur notre collectif. Il n’a pas considéré la condition… https://t.co/Hkn7HVkzsk
— Clémentine Autain (@Clem_Autain)
Adrien Quatennens cela change les rôles de la victime et de l’agresseur se lamente Clementina Otten. “Cette communication sonne comme une provocation.” Il a réfuté. Il n’a pas tenu compte du point d’équilibre qui se trouve démocratiquement dans notre groupe et des propos que nous nous sommes fixés.Elle ajoute.
Défense de Kwatenen “viser notre groupe”
Selon Clémentine Autain, les conséquences des propos de l’élu du Nord “ils sont déjà nocifs dans les mouvements féministes et de jeunesse, sans parler des départs groupés de LFI”. Sans oublier NUPES “épreuve difficile”écologistes et socialistes exigent la démission ou l’expulsion de Quatennens. “Depuis des mois, notre temps de parole et notre énergie sont considérablement épuisés dans cette affaire.” Il appartenait à Adrien Quatennens de protéger au maximum le mouvement d’une telle situation.considère l’Ile de France choisie.
L’eurodéputée Manon Aubrey est d’accord. Sur franceinfo, ce samedi 17 décembre, elle a avoué qu’elle ne s’imaginait pas dans les manifestations aux côtés du député condamné “dans les quatre prochains mois”. Adrien Quatennens “ne parle plus” de LFI, mais “malgré tout, quelle galère” vis-à-vis des victimes de violences conjugales et de ce sujet sur lequel LFI entend être au premier plan, soupire-t-elle.
🗣 Affaire Quatennens ➡ « J’étais mal à l’aise en écoutant son interview. Il se sacrifie alors qu’il aurait dû avouer… https://t.co/zIaVVPetKN
— franceinfo (@franceinfo)
Sans citer Quatennens, Mélenchon défend “possibilité de réhabilitation”
A ce stade, les députés rebelles ont accepté en avril de réintégrer leur collègue, à condition qu’il suive un cours de sensibilisation sur les violences sexistes et sexuelles. Cependant, cet accord pourrait être renégocié. Déclarations d’Adrien Quattenens “va rouvrir le débat”Clémentine Otten veut y croire, tandis que Manon Aubrey prétend “discussion et décision claire” au sein du mouvement “sur la façon dont Adrien Quatenens peut parler en public”. “Ça ne va pas dans le bon sens pour le moment” vers la réinsertion, estime Manon Aubrey.
Le retour des députés à l’Assemblée a toujours été réclamé par le chef rebelle retraité mais omniprésent Jean-Luc Mélenchon. Pourtant, après avoir provoqué un tollé en défendant son poulain, l’ancien candidat à la présidentielle s’est bien gardé de commenter la décision du tribunal et des parlementaires. Enfin presque.
Lors du meeting contre la réforme des retraites qui s’est tenu le vendredi 16 décembre à Saint-Etienne, Jean-Luc Mélenchon n’a pas cité une seule fois le nom d’Adrien Quattenen, mais à titre d’exemple personnel il a défendu “possibilité de réhabilitation” à “ qui tombe une fois. “C’est la conception républicaine de la culpabilité, ceux qui sont tombés doivent pouvoir se réhabiliter par leur conduite”il a dit.
Je ne suis pas sûr que toutes ses troupes l’entendent de cette façon. Mercredi, la députée rebelle Pascale Martin s’est exprimée publiquement pour condamner “erreur politique” son groupe suspendu. “Il aurait dû être expulsé du groupe”, a-t-elle déclaré sur RMC-BFMTV. Un point de vue qui pourrait s’enraciner, au risque de créer une division au sein de LFI.
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