
Sa taille est toujours de 40 centimètres, son poids est toujours inférieur à 6 kilogrammes. Et pendant quatre ans enfin, pendant quatre ans et quatre mois, il fut une possession relative de la France. C’est le championnat du monde. Le concours a été créé par Jules Rimet il y a près d’un siècle. Le trophée a été mis à jour, voire agrandi, par Silvio Gazzaniga au début des années 70, lorsque le Brésil de Pelé a remporté le trophée ailé à la fin d’une symphonie mexicaine pas comme les autres.
Le 20 novembre 2022, elle n’a jamais eu autant de poids sur les épaules de ses admirateurs. Car l’ouverture de la Coupe du monde avec un Qatar-Equateur inédit est loin de ce que l’on pensait au départ. Et cela n’a rien à voir avec la saison et finalement avec cette chute dans l’hémisphère Nord. Car le premier championnat du monde de l’histoire de l’Uruguay s’est déroulé au cœur de l’hiver austral. Car l’édition sud-africaine, qui est plus proche de nous, s’est également déroulée dans des températures parfois fraîches.
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Des supporters argentins devant le panneau de la Coupe du monde 2022
Crédit : Getty Images
Jamais auparavant le sport et la politique, voire la décence et la conscience, n’avaient été aussi mêlés à la veille du plus grand événement sportif de la planète. Oui, d’autres rendez-vous jusqu’en 2022 avaient leur propre saveur. Et très tôt. 1934 et l’Italie de Mussolini en est le premier avatar. 1978 et l’Argentine Videla prend le relais à distance. Ces “exemples” sont que la bande de Blatter et son digne successeur, Infantino, qui offraient il y a douze ans les éditions 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar, n’ont rien inventé et ont finalement suivi les traces de leurs prédécesseurs plus ou moins lointains, lui rappelle-t-il. qu’il marche. De plus, le cynisme qui entoure l’événement qui nous intéresse est avant tout planétaire, alors que rien d’autre n’échappe aux feux de la rampe.
“Ne mélangez pas sport et politique”, répètent-ils à haute voix quand cela leur convient. Cependant, si elle ne sépare pas les paroles et les actes, la FIFA l’a toujours fait. Et cette Coupe du monde n’est qu’un résultat. On ne se souvient pas ici des scandales de la dernière décennie, des victimes de la Coupe du monde organisée en tout cas, de la destruction écologique et de la grave restriction des droits de l’homme dans le pays qui va accueillir notre planète pour un petit mois.
Péché originel
Aussi, une petite parenthèse : le vrai péché de cette Coupe du monde est de ne pas vouloir s’ouvrir à de nouveaux territoires. C’était même un devoir, car l’Amérique et l’Europe, si elles devaient rester les hôtes naturels, ne pouvaient plus être exclusives. Le souci, c’est qu’on l’a fait ici, et surtout, de cette façon.
On se dit que si on se pare cyniquement, tour à tour, et à notre échelle, de l’observateur averti et du spectateur attentif, le front s’estompe, et les pensées se transforment vite en jeu, et restent un plaisir. dans les basiques, pas même aux emmanchures, même si on ressent un certain inconfort. Il suffit de regarder autour de nous tous les jours : le luxe qui accompagne habituellement la Coupe du monde est resté au placard. Des sponsors aux diffuseurs, qui sont généralement prompts à souligner qu’ils ont investi dans un produit qu’ils apprécient, ils ont jusqu’à présent fait profil bas, au propre comme au figuré.
Gianni Infantino lors de la conférence de presse avant la Coupe du monde
Crédit : Getty Images
Quoi qu’il en soit, un rêve
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Vingt ans sans victoire, c’est une éternité sur l’échelle du quintuple vainqueur auriverde. L’Argentine l’attendait depuis longtemps (1986) et en 2014 elle rêve de revanche pour Lionel Messi et… grâce à lui. La Puce devrait également disputer sa dernière Coupe du monde au Qatar. Tout comme son ami Cristiano Ronaldo, il oublie son quotidien. C’est super d’alterner chaque jour avec une exception.
L’Allemagne, qui finira par se redresser, l’Espagne, qui a subi une transformation, l’Angleterre, qui est toute proche du trône européen en 2021, la Belgique, les Pays-Bas pour la dernière génération de la danse, aiguisent l’appétit pour la première fois. Nous voudrions ajouter le Sénégal à cette liste. Mais les Lions de Teranga se sentiront un peu édentés dans le peloton de Sadio Mane. Comme tous les quatre ans, il n’en reste qu’un. Et c’est la seule chose qui ne changera pas cette fois.
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