
Deux ans après l’annonce de la fermeture de l’usine de silicium de Ferropem à Château-Feuillet, La Léchère (Savoie) et neuf mois après le licenciement des 220 salariés du site, propriétaire Ferroglobe et Swiss Steel Group, maison mère d’Ugitech. a été annoncé conjointement à Le mondeLe mardi 10 janvier, a signé un accord pour vendre le site.
Serait-ce l’épilogue de cette série industrielle qui a couvert la dernière campagne présidentielle ? Condamnant des restructurations stratégiques sans fondement économique, des salariés très mobilisés, lors de grands discours sur la souveraineté, ont attiré l’attention des candidats en pointant à quel point il serait absurde de permettre la fermeture du premier site de production de silicium de France.
Cet élément est bien sûr stratégiquement important dans la composition de certains panneaux en aluminium, silicium et photovoltaïques. Puis Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et Yannick Jadot (Europe Ecologie-Les Verts) ont demandé la nationalisation provisoire. Et jusque-là, la vice-ministre de l’industrie, Agnès Pannier-Runacher, avait finalement tenté de faire revenir Ferroglobe sur sa décision. Pour rien. Les employés ont été licenciés le 1ermari avril 2022.
Après des mois d’incertitude sur la possibilité de trouver un repreneur, ce site hors norme – 10,5 hectares, 38 mille mètres carrés de bâtiments, quatre fours industriels et une desserte ferroviaire directe – sera finalement racheté par son voisin, le sidérurgiste Ugitech, premier employeur du département. . , situé à une trentaine de kilomètres.
“Ce dossier n’a jamais quitté le pays”
Il y a trouvé les qualités qu’il recherchait pour créer son nouveau projet Ugi’Ring, dont il ambitionne de devenir la première aciérie à économie circulaire au monde. Non lié à la production de silicium qui sera partiellement transférée sur le site Isérois de Ferropem.
L’idée innovante, qui a reçu une subvention de recherche et développement de 9,4 millions d’euros de France Relance en 2021, est de recycler les ferroalliages pour une réutilisation industrielle. Récupération du manganèse des piles alcalines et salines usagées, du nickel ou du chrome des coproduits. En France, il suffit de créer une filière de ces métaux, nécessaires à la production de batteries ou de smartphones et qui jusqu’à présent étaient importés de l’autre bout du monde. Un nouveau type de réinstallation soutenu par la région Rhône-Alpes est d’un montant de 1 million d’euros.
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