Le professeur Nassirou Bako Arifari conte l’histoire

Colloque international sur la révolution de 1972 : le professeur Nassirou Bako Arifari raconte


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Professeur Nassirou Bako Arifari dans sa présentation

“Il n’y a pas de révolution sans préparation idéologique, ni de révolution sans révolutionnaire”, telle est la position de l’ancien ministre Boni Yayi, le professeur Nassirou Bako Arifari lors d’une conférence d’ouverture sur la période de la révolution le mercredi 26 octobre 2022 à l’Université d’Abomey-Calavi. Invité à faire une courte présentation de la forte instabilité politique que connaissait le Bénin à l’époque, l’universitaire est parti de la source du problème. Dans son allocution, il a expliqué que tout a commencé avec le système de la présidence tournante, partagée tour à tour entre Hubert Maga, Justin Ahomadégbé et Sourou Migan Apithy, qui n’avait pas résolu les problèmes politiques, économiques et sociaux qui agitaient le Dahomey. Au contraire, il les avait aggravés, instaurant au sommet de l’Etat, une cacophonie insolite et une guerre de leadership entre les ministres nommés par chaque membre du triumvirat. Selon le député, ces actions sont mal vues, non seulement par le peuple, mais aussi par l’armée. Le 26 octobre 1972, le commandant Mathieu Kérékou a mené un coup d’État qui s’est déroulé sans effusion de sang. La campagne a conduit au renversement du conseil présidentiel, qui dirigeait le pays depuis 1970, et à son remplacement par un gouvernement militaire révolutionnaire. “Pour la cinquième fois donc, la jeune République dahoméenne vient de vivre le renversement du président”, explique le professeur. Il poursuit qu’après son investiture en tant que président, le général Mathieu Kérékou a aboli la structure de la présidence tournante, aboli l’Assemblée nationale et s’est dit préoccupé par l’urgence de rétablir l’économie. En prenant le pouvoir en 1972, ajoute le professeur Nassirou Bako Arifari, Mathieu Kérékou a instauré un régime révolutionnaire qui devait ouvrir une nouvelle ère, en rupture avec deux traits caractéristiques de l’ère précédente : l’hégémonie politique des avancés et l’instabilité institutionnelle chronique. « Le régime mis en place par Kérékou a instauré une longue période (17 ans) de stabilité relative, où de nouvelles élites civiles et militaires devaient s’affirmer dans l’espace public », a-t-il noté, rappelant que la révolution populaire du Parti Bénin a maintenu son emprise sur pouvoir, exerçant une répression sévère contre l’opposition. Fort d’une expérience marxiste-léniniste, du 30 novembre 1974 au 7 décembre 1989, le général gouverna le pays mais la faillite économique et les tensions sociales contraignirent son régime à convoquer une conférence des forces vives de la nation en février 1990 qui permit au Bénin. pour mener à bien, dans la paix, sa transition démocratique. Ces 50 ans de mémoire, selon le professeur Nassirou Bako Arifari, doivent être un moment de prise de conscience pour les jeunes qui s’inquiètent pour l’avenir du pays.

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Assise Agossa


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