Les chercheurs ont découvert comment nous prenons froid

– Vous allez attraper froid ! » Les médecins méprisaient souvent ce terme populaire. Peut-on vraiment développer une maladie respiratoire ou ORL à partir d’un rhume ? Non, pensaient-ils. Les températures hivernales ne peuvent pas être directement responsables de nos rhumes, grippes, maux de gorge, otites et autres maux qui, comme chacun le sait, sont beaucoup plus fréquents en mauvaise saison.

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Une étude américaine publiée le 5 décembre leur donne tort : cette croyance populaire était vraie ! Lorsque nos muqueuses nasales inhalent de l’air glacial, montrent les auteurs, cette froideur neutralise l’une des premières lignes de défense de notre corps contre les attaques virales. Affaiblis, ils laissent le champ libre au virus, qui s’attaque à nos voies respiratoires.

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Jusqu’à présent, deux explications à la fréquence plus élevée des maladies respiratoires en hiver ont prévalu. Le premier est le comportement. Pendant la saison froide, nous vivons davantage dans un milieu fermé. Ces séjours prolongés dans des lieux clos, avec la promiscuité qu’ils impliquent, favorisent les infections : on respire alors un air contaminé. Autre mécanisme, les virus responsables des maladies respiratoires sont plus résistants au gel, d’où leurs offensives répétées en saison froide.

“Fonctions très polyvalentes”

Le mécanisme biologique découvert aujourd’hui n’invalide pas ces deux explications : il les complète. Tout d’abord, il faut savoir qu’en cas d’invasion de microbes dans notre nez, un régiment insolite intervient en urgence : il recrute des soldats microscopiques tout autour.

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“Toutes les cellules humaines sécrètent de minuscules billes, à peine plus grosses qu’un virus”, explique Clotilde Terry, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm, Institut Curie, Paris). Entourées d’une bicouche lipidique, ces sphères nanoscopiques (entre 50 et 200 milliardièmes de mètre de diamètre) peuvent contenir diverses molécules d’intérêt.

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Depuis 2012, ces perles captivent l’assemblée savante, la Société internationale des vésicules extracellulaires, dont l’immense savoir est sans commune mesure avec la notoriété. « Je travaille sur ces vésicules depuis plus de vingt ans »témoin Clotilde Terry, qui a co-fondé ce “club” d’environ 2 000 membres dans le monde.

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“Les vésicules extracellulaires ont été découvertes au milieu du XXe sièclee siècle, explique Clotilde Terry. Peu à peu, des hétérogènes sont apparus et leurs fonctions étaient très diverses. » Certaines servent de poubelles aux cellules – qui se débarrassent ainsi de leurs déchets. D’autres agissent comme des messagers. Circulant entre les cellules, ils transportent des molécules messagères (protéines, molécules d’ARN).

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