
LLa recherche ennuyait un peu le jeune Nelson. Dès lors, il quitte sans diplôme la prestigieuse Wharton Business School de Philadelphie (USA) et devient moniteur de ski. Livre des repas surgelés à l’entreprise de son grand-père pour payer la course. Et attrape le virus des affaires. A 80 ans, Nelson Peltz est l’investisseur le plus actif et le plus redouté de Wall Street.
Sa dernière victime est Alan Jope. Le directeur général du géant néerlando-britannique de la consommation Unilever (Dove, Ben & Jerry’s) quitte ses fonctions plus tôt que prévu. Il sera remplacé en juillet par le Néerlandais Hein Schumacher, directeur de Royal FrieslandCampina, la plus grande coopérative laitière des Pays-Bas.
Lorsque Nelson Peltz a rejoint le conseil d’administration d’Unilever en mai 2022, après des mois de pression, le cours de l’action a immédiatement augmenté. Les actionnaires savaient qu’il y aurait de l’électricité dans l’air. Six mois plus tard, Alan Jope est invité à annoncer son départ.
Secouez les rentes
Il est accusé d’avoir raté un achat hors de prix de l’unité pharmaceutique grand public de GSK en janvier 2022, d’avoir abusé de l’argument social et environnemental et de ne pas avoir réussi à gagner des parts de marché. Prix depuis la prise de contrôle en 2019. En mars 2021, un déménagement qui mentionne Emmanuel Faber chez Danone.
Avec la fin de l’argent facile et le retour de la sélectivité sur les marchés, il flotte dans le commerce mondial comme un parfum de sang neuf. Ainsi, les loups de Wall Street quittent leur tanière et ne craignent rien. Nelson Peltz, qui a déjà attaqué avec succès Procter & Gamble, veut maintenant forcer la porte du conseil d’administration de l’icône la plus célèbre d’Amérique, Walt Disney.
A son tour, la petite boutique financière Hindenburg, spécialiste des révélations à sensation, s’en est pris à Adani, l’un des plus gros conglomérats indiens très proche du pouvoir. Elliott, un autre grand activiste, attaque actuellement la société informatique Salesforce. Tous se considèrent comme les justiciers du capitalisme, bousculant les loyers des dirigeants, les bureaucraties des sièges et les stratégies de dépenses. Moins comme des nettoyants, mais nécessaire à la survie du système.