
Avec un littoral de 7 517 kilomètres, 1 382 îles, l’Inde a de l’or sous ses pieds, ou plutôt un potentiel minéral exceptionnel dans ses abysses, que le gouvernement est déterminé à exploiter malgré les risques environnementaux inhérents. En juin 2021, New Delhi a lancé une mission appelée Deep Ocean, doté d’un budget de plus de 460 millions d’euros sur cinq ans, pour le développement de technologies pour l’exploitation minière en haute mer, l’exploration des ressources, l’étude de la biodiversité marine, l’acquisition d’un navire de recherche pour l’étude de l’océan, l’océan recherche sur le changement climatique.
En 2016, le sous-continent a rejoint la liste des pays qui ont le droit d’explorer l’abîme, recevant 25ré permis délivré par l’Organisation des Nations Unies International Seabed. Il s’est vu attribuer une zone de 75 000 kilomètres carrés dans le bassin central de l’océan Indien, correspondant à sa zone économique exclusive étendue. L’Inde pourra explorer ses ressources marines comme les sulfures et les nodules polymétalliques, les hydrates de gaz, les sources hydrothermales.
Le gouvernement ne cache pas ses intentions. “La recherche sur l’exploration minière ouvrira la voie à une exploitation commerciale dans un proche avenir, après que l’Autorité internationale des fonds marins aura élaboré un code d’exploitation commerciale. Cette composante contribuera au domaine prioritaire de “l’économie bleue”, à savoir l’exploration et l’exploitation des minéraux et de l’énergie des fonds marins.”, – a-t-il déclaré dans un communiqué lors du lancement de la mission.
Formidable
Le ministère des Sciences de la Terre garantit qu’en n’utilisant que 10% des réserves de ces nodules polymétalliques disponibles dans la région, l’Inde pourra répondre à tous ses futurs besoins de production de batteries. Les chiffres avancés par le gouvernement sont ahurissants : selon ses estimations préliminaires, le pays disposera de 380 millions de tonnes de nodules polymétalliques, dont du cuivre, du nickel, du cobalt et du manganèse, d’une valeur d’environ 110 milliards de dollars.
Pour explorer ces grands fonds, la mission Deep Ocean doit développer un véhicule sous-marin habité et autopropulsé capable d’emporter au moins trois membres d’équipage et du matériel scientifique jusqu’à 6 000 mètres de profondeur dans l’océan Indien. Il faudra quatre heures pour descendre et le même temps pour remonter à la surface.
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