
Tonneinquais, élus, étudiants, amis s’unissent, rose à la main, autour de la famille de Vanessa. Sa mère, toute de blanc vêtue comme son père, son frère et sa sœur, escortée, entourée de proches, cercueil immaculé jusqu’à la porte de l’église. Dans leurs mains, un portrait d’adolescent, quelques larmes discrètes et le silence.
“Te amo mas kue a mi vida” (“Je t’aime plus que ma propre vie”). Avec ce refrain, la messe que la famille souhaitait avant la marche d’honneur qui partira de la mairie avec retard (selon l’horaire annoncé de 18h30) a commencé. Dans son sermon, l’abbé a rappelé qu’« il n’y a pas de place pour la vengeance, il n’y a pas de place pour la haine ». Les parents en deuil et leurs enfants ont placé une bougie sur l’autel pour Vanessa.
Le maire de Tonneins, Dante Rinaudo, Annie Gourgue et Christine Bonfanti-Dossat, représentants de La Mouette, sont avec eux. Depuis une semaine, l’Association d’aide aux victimes soutient la famille de Vanessa, 14 ans, kidnappée, violée et assassinée alors qu’elle quittait le Germillak College.
Des proches accompagnés du maire de Tonneins Dante Rinaud, Anna Gurg et Christine Bonfanti-Dossa, représentants de La Mouette.
Élodie Viguier
La messe, à laquelle ont assisté de nombreux élus locaux : Sophie Bordery, présidente de la Chambre des députés, la députée Hélène Laporte, le sénateur Jean-Pierre Moga, Christian Girardi, maire d’Aiguillon, a duré près de deux heures.
La famille, qui a quitté l’église avec une dignité remarquable, a été accueillie par une haie d’honneur, place de la Mairie, d’où partait la marche blanche. Direction Collège Germillac. Plusieurs milliers de personnes ont participé.
“Plus jamais ça”, “nunca mas”, “ni ici ni ailleurs”, scandent les anonymes. Des messages de paix et d’amour sont agités : “Vanessa, nous ne t’oublierons pas, nous pleurons pour toi.” En tête de cortège, la famille se tient accoudée.
Une minute de silence a été observée devant le Collège Germilak.
VE
Arrivés devant le collège, les manifestants ont observé une minute de silence à la mémoire de Vanessa. Puis Jeni Paola, la mère de la fille, a pris la parole. “Je n’ai pas de mots, c’est une immense douleur”, a-t-elle dit, en larmes, dans sa langue maternelle. La marche blanche s’est terminée par son message.