
Chez Florent Pagny
Afin d’établir le contact, Jean-François Pignon va mettre à profit les deux mois qu’il a passés en 2019 en Patagonie parmi les chevaux en liberté, les criollos. Il a pu observer de près quatre d’entre eux, qui avaient certes un propriétaire, Florent Pagny, mais son mode de vie, loin d’être des gens et sur des étendues, “leur a laissé le sentiment d’être libre”. Il a tiré de ce séjour en Amérique du Sud un documentaire, “Quarante jours, quatre criollos et le silence”, qui sera projeté la veille au cinéma Saint-André-de-Cubzac, à 19h15 composé sur le même repas et album, “Aime la vie”, mais surtout ces moments de grâce qui ont permis à Jean-François Pignon, la cinquantaine, “d’évoluer encore plus dans la compréhension des chevaux”, qui ont pourtant grandi en leur compagnie.
“Les chevaux ont une incroyable subtilité de communication”, s’émerveille-t-il. Sur la base de tout l’enseignement que j’ai reçu en les observant entre eux, j’essaie d’utiliser leur langage, qui est beaucoup plus physique que verbal. Par exemple, si Jean-François Pignon se détourne pour marquer son indifférence, le cheval l’interprétera différemment. « Il est toujours surpris, mais c’est comme ça que je vais lui montrer que je suis satisfait. Autre technique pour faire passer ce message positif : « Une profonde bouffée de détente, même à cinquante mètres. Mais comment savoir si le courant passe ou non ? “L’idéal serait que le cheval me suive dans mes déplacements. S’il venait me sentir, ce serait aussi révélateur. Il existe une relation très olfactive entre les chevaux. »
En mars 2022, Equitana, l’un des plus grands concours hippiques au monde, qui se déroule à Essen, en Allemagne, a eu droit au scoop. En octobre, il se produit à Equita Lyon, avec la même formule. Ce ne sera pas sa première participation au saut d’obstacles bordelais. Il était déjà venu en 1997 et 2005, avec un numéro tout aussi charmant, mais plus classique, comme celui qu’il présentera dans la foulée, à 21h15, avec quatorze chevaux, dont cinq de race nîmoise.
Sabine Zaegel avec Frédéric Morand, vice-président de la Fédération Française d’Equitation, et Stéphane Kintzig, directeur général de Bordeaux Events and More.
GUILLAUME BONNAUD/ « SUD-OUEST »
Bataille de dressage
La soirée se poursuivra à 22h, toujours sous le signe de l’originalité, avec le battle de dressage. Il y a un “monde unique”, dit l’inventeur de ce concept qui bouscule les codes de la discipline, Marc Boblet, champion de France de dressage en 2008, sixième par équipes aux JO de Pékin.
Le principe a tout pour plaire. Deux équipes s’affrontent, composées chacune de trois coureurs. Le critère pour en faire partie était l’un des plus élevés. Il fallait avoir participé soit aux Jeux olympiques, soit aux championnats du monde ou d’Europe. Pour les moins de 25 ans, un par formation, la participation à un championnat d’Europe était le minimum requis. Tous les candidats ont donc une belle carte de visite : Marc Boblet, Mado Pinto, Carlos Pinto, Pierre Volla, Alexandre Cheret, « accompagné d’un mystérieux cavalier ».
“C’est une excellente idée, un nouveau type de compétition”
Cette comédie musicale se déroule en trois épreuves, la première consacrée aux mouvements exécutés au trot, la seconde au galop et la troisième, véritable finale, regroupant tous les mouvements du Grand Prix. Dans le jury, aux côtés de la juge internationale Annick Dauban, on retrouvera l’entraîneur Jean Morel, ainsi que, encore une fois, un invité inattendu. A l’image des émissions télévisées à succès, le public du Parc des Expositions de Bordeaux pourra lui aussi attribuer des points, comme tous ceux qui suivent l’événement sur internet. “C’est une excellente idée, un nouveau type de concours”, a déclaré Sabine Zaegel, directrice du Jumping international de Bordeaux.