

Le député rebelle Rodrigo Arenas s’est présenté dans un hémicycle avec un ruban “Impressionant” Jeudi 3 novembre, en signe de protestation contre le nouveau 49.3 initié par le gouvernement. M. Arenas a finalement retiré la bande après avoir été repoussé par la présidente de l’Assemblée Yael Brown-Pivet.
Le parlementaire a affirmé dans la matinée que “Impressionant” contrairement à “mesure autoritaire” à partir du 49.3, poursuite des travaux “par respect pour les collègues et les électeurs”.
Il s’est installé dans un hémicycle avec un ruban blanc “Impressionant”. Il vit le début de la séance de questions au gouvernement sans encombre avant qu’au bout d’une vingtaine de minutes, il soit appelé à son tour par le titulaire du perchoir. La “la robe doit rester neutre” et “ne peut être une excuse pour exprimer une opinion”, a rappelé Yael Braun-Pivet (Renaissance), en référence au règlement intérieur de l’Assemblée.
Puis elle reprocha à l’adjoint Arenas de lui avoir envoyé un “lettre particulièrement enfantine” : “Nous exerçons notre mandat, nous ne sommes pas dans une situation de subordination. Vous n’êtes pas obligé de faire la grève. Grandis un peu ! », s’exclama-t-elle. Le député de Paris a enlevé la bande en signe de protestation.
La cassette “En grève” du député LFI Rodrigo Arenas est reprise par le président de l’Assemblée : “On pratique… https://t.co/FaUU72FPvH
“On fait semblant d’avoir un débat”
Dans la matinée, Rodrigo Arenas a critiqué le gouvernement “porter atteinte au travail du parlement” en référence à 49.3. Cet ancien président de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) regrette “des dizaines d’amendements jetés à la poubelle” et il critique surtout le non-examen du budget de l’éducation, son sujet de prédilection, pendant la session.
Mercredi, après qu’Elizabeth Bourne a annoncé le 49.3, il a également quitté la commission des affaires culturelles de l’Assemblée en signe de protestation, lors d’une audition de la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau. “Nous faisons tous semblant d’avoir une discussion ici, sur un sujet, qui n’aura pas lieu, et nous la rejetons”précédemment condamné cet élu “s’en aller” ses collègues.
Pour la quatrième fois, mercredi, le Premier ministre a enclenché l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour adopter l’intégralité du projet de budget pour 2023 sans vote en première lecture à l’Assemblée, où les macronistes ont été privés de majorité absolue. 49.3 a immédiatement arrêté les discussions.
En réponse, le groupe LFI a annoncé une motion d’interdiction du gouvernement. Il sera défendu vendredi sur le podium par le député LFI de La Réunion Jean-Ig Rathenon.